L'affaire Durand à Rouen

(du procès au décès 1910-1926)

 

La prison "Bonne Nouvelle"

La prison Bonne Nouvelle où Jules Durand fut incarcéré, d'abord en détention provisoire du 16 au 25/10/1910, puis dans le quartier des condamnés à mort jusqu'à sa grâce partielle du 31/12/1910. L'innnocent Durand ne sera libéré que le 16 février 1911.
La prison Bonne Nouvelle où Jules Durand fut incarcéré, d'abord en détention provisoire du 16 au 25/10/1910, puis dans le quartier des condamnés à mort jusqu'à sa grâce partielle du 31/12/1910. L'innnocent Durand ne sera libéré que le 16 février 1911.

Jules Durand a vécu 15 ans de sa vie à Rouen sans jamais connaître la liberté !

 En effet, après une période d’incarcération de 4 mois au cours de laquelle il perdit la raison, il revint à Rouen au cours du mois d’avril 1911 pour être interné à l’Asile des Quatre Mares, où il décèdera le 20 février 1926, parmi les indigents et dans l’ignorance de sa réhabilitation judiciaire.

La gare de Rouen

Gare de Rouen où Gustave, le père de Jules Durand, tenta de se jeter sous un train après la condamnation à mort de son fils.
Gare de Rouen où Gustave, le père de Jules Durand, tenta de se jeter sous un train après la condamnation à mort de son fils.

L'Hospice des Quatre Mares à Sotteville les Rouen

Au début du XIXème siècle est institué, dans le faubourg Saint-Sever à ROUEN, un dépôt de mendicité : "La maison de Saint Yon".

Par Ordonnances du 12 Janvier et du 6 Décembre 1820 de Louis XVIII, un hospice d'aliénés est créé dans "la maison de Saint Yon" et le dépôt de mendicité est supprimé.

En Août 1822, débutent les travaux de construction du nouvel hospice d'aliénés qui est ouvert en 1825.

En 1828, il accueille déjà 400 malades.

Plus de dix ans avant la publication de la Loi du 30 Juin 1838, le Département de la Seine Inférieure est donc doté d'un Etablissement consacré aux aliénés.

Au milieu du XIXème siècle, l'augmentation de la population hospitalisée entraine la construction (entre 1845 et 1854) de la "succursale rurale de Quatre-Mares" à SOTTEVILLE-LES-ROUEN, administrativement distincte de l'asile de Saint Yon. Les malades hommes y sont transférés.

Toutefois, en raison de l'augmentation continue du nombre de malades, l'asile de Saint Yon du faubourg Saint-Sever doit être fermé.

Des terrains sont acquis sur le territoire de la Commune de SAINT-ETIENNE-DU-ROUVRAY dans le prolongement de ceux occupés par l'asile de "Quatre-Mares" sur la Commune de SOTTEVILLE-LES-ROUEN.

Ce n'est qu'en 1920 que le Conseil Général décide de réunir les deux asiles sous une même direction. L'Etablissement prend le nom de "maison de santé départementale".

En 1938, l'Etablissement prend la dénomination d'hôpital Psychiatrique Départemental". A la veille de la guerre, il accueille entre 2 600 et 2 800 malades.