VI - La gare St- Lazare


La gare St- Lazare (8e), les cafés et brasseries proches de la gare, les trains entre Paris-Rouen-Le Havre ont sans nul doute été témoins de discussions, d’échanges sur l’affaire Durand. 


VI - 1 De nombreux havrais font le voyage vers Paris, ainsi :

Me René Coty reçu le 31 décembre 1910 après-midi par le Président de la République pour présenter la requête en grâce de J Durand. Henri Génestal, maire du Havre, reçu le même jour avant Me Coty par le Président de la République, à qui il remet l’adresse votée par le Conseil municipal du Havre. Les deux hommes se donnent rendez-vous dans une brasserie près la gare St Lazare pour dîner avant de rentrer au Havre (Le Matin 1/01/11).

 

Les délégués du Comité havrais de défense de Jules Durand (Gustave Descheerder, Alexis Hanriot, H Voisin …) viennent régulièrement à Paris. Ainsi, ils sont reçus le 18 janvier 1911, par le directeur des Affaires criminelles du ministère de la justice.

 

Les responsables de l’Union locale des syndicats du Havre interviennent fréquemment dans les grands meetings parisiens pour Durand (particulièrement Cornille Geeroms, secrétaire général en 1910)

 

Le père de Jules Durand, accompagne son fils à Sainte Anne le 16 septembre 1911.

Les 8 et 9 août 1912, il est présent à la Cour de cassation (le 9 août, la Cour annule le jugement de la cour d’Assises de Rouen de novembre 1910). Le 11 août 1912, il va voir son fils à Sainte- Anne. Il lui a probablement rendu visite à d’autres reprises, entre septembre 1911 et août 1912.

 

Jules Durand, le 16 septembre 1911, vient à Paris par le train, pour être admis à l’hôpital Sainte- Anne.


VI - 2 De nombreux parisiens font le voyage vers Le Havre et Rouen pour soutenir la cause de JDurand, ainsi :

Des responsables nationaux de la CGT interviennent dans les meetings organisés au Havre et en Normandie (Léon Jouhaux, Georges Yvetot, Victor Griffuelhes, Charles Marck, Auguste Savoie, secrétaire de l’Union des syndicats de la Seine…)

 

Les responsables nationaux de la Ligue des Droits de l’Homme viennent au Havre pour les mêmes raisons (Francis De Pressensé, Pierre Quillard), ainsi que des responsables du Parti socialiste.

Sébastien Faure, appelé par le Comité de défense vient au Havre soutenir la cause de  Durand (conférence le 29 décembre 1910 à Franklin).

 

Paul Meunier, député radical de l’Aube, se rend fréquemment au Havre et à Rouen pour mener sa propre enquête, rencontrer les soutiens de JDurand, visiter J Durand à la prison Bonne-Nouvelle de Rouen.

 

Sans compter les nombreux journalistes qui couvrent l’affaire Dongé puis l’affaire Durand.