Couverture médiatique, retentissement de l'ouvrage Lettres de prison de Jules Durand, L'Harmattan 2018

Ci-dessous:

Le Canard Enchaîné 4/7/2019

L'Humanité 27/9/2018

Radio Libertaire 10/9/2018

Paris Normandie 20/2/2019

ACTU 76 17/3/2019

Radio Ouest Track-"je vous demande d'arrêter" 18/3/2019

 

 


Le Canard Enchaîné du 4/7/2018 sur les Lettres de prison de Jules Durand

P. L. publie une recension de l'ouvrage Lettres de prison de Jules Durand dans le Canard Enchaîné du 4 juillet 2018


L'Humanité sur Lettres de prison de Jules Durand, article de Olivier Morin, 27 septembre 2018


Radio Libertaire consacre une émission aux Lettres de prison de Jules Durand, présentées et annotées par Christiane Marzelier et Jean-Pierre Castelain

 Une émission de radio Libertaire ("Trous noirs" du 10 septembre 2018) consacrée aux Lettres de prison de Jules Durand, présentées et annotées par Christiane Marzelier et Jean-Pierre Castelain (L'Harmattan, juin 2018) 10 septembre 2018

http://trousnoirs-radio-libertaire.org/


Paris-Normandie, une page commémore la mort de Jules Durand, le 20 février 2019

La version papier

La version Internet

 

Paris Normandie version Internet 20/2/2019

Le 20 février 1926 disparaissait le Havrais Jules Durand

 

Le 20 février 1926 disparaissait le syndicaliste havrais à l’âge de 45 ans. Il aura passé un tiers de sa vie enfermé à tort. Les Amis de Jules Durand entretiennent sa mémoire.

 

 

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Le samedi 20 février 1926, à 7 h 45, Jules Durand meurt à l’asile de Quatre-Mares, à Sotteville-lès-Rouen. Âgé de 45 ans, il aura passé un tiers de sa vie enfermé, de la prison du Havre au quartier des condamnés à mort de la prison Bonne-Nouvelle, puis à l’internement psychiatrique, au régime des indigents, suite à l’inique condamnation prononcée le 25 novembre 1910, conséquence d’une machination des armateurs pour supprimer le jeune secrétaire du syndicat ouvrier des charbonniers du port du Havre.

Détruit par l’acharnement de la Compagnie Générale Transatlantique et de l’institution judiciaire, Jules Durand a témoigné de leur volonté de briser un innocent coupable de syndicalisme, dans ses Lettres de prisonéditées en 2018 (année du centenaire de sa réhabilitation officielle le 15 juin 1918), dont quasiment personne n’eut connaissance.

Une campagne mondiale de protestation

Le 17 novembre 1910, quelques jours avant le verdict, confiant, il écrit à son père : « Heureux aussi, je vais pouvoir démontrer que toute notre affaire ressort d’un parti pris contre les doctrines syndicalistes ; ça, je peux dire à haute voix que j’ai toujours dit aux ouvriers : soyez unis, soyez des frères, car vos souffrances morales et physiques devraient vous démontrer que cela n’est que la faute de ne pas savoir vous entendre... Vous ne serez des bons camarades que lorsque vous ne serez plus plongés dans cet alcool qui, non seulement vous abrutit, malheureux, mais aussi ceux qui vous sont si chers : vos femmes et vos enfants. »

Plus tard, de sa cellule de condamné à mort, il enverra à ses parents ces mots admirables et désespérés : « Le passé est maudit, le présent me dévore et l’avenir me tourmente. »

À la violence de la sentence répondit une campagne mondiale de protestation lancée et animée par le syndicat CGT, le Comité de défense de Jules Durand de Gustave Descheerder, Jean Jaurès et son journal L’Humanité, le député de l’Aube Paul Meunier et une partie de la Ligue des Droits de l’homme. S’ils obtinrent d’abord, le 31 décembre 1910, que la peine de mort fut commuée en sept ans de réclusion, puis sa sortie de prison le 15 février 1911, cela ne suffit pas à sauver la santé mentale de Jules Durand.

Accueilli triomphalement à son retour au Havre, Jules Durand ne souhaite alors que retourner à la base, avec ses camarades. Cependant, dès le 30 mars 1911, il est hospitalisé en urgence au Pavillon Pinel de l’hôpital du Havre. Le 4 avril, il est transféré à l’asile de Quatre-Mares. Coupé du monde, il y meurt le 20 février.

Un impressionnant cortège accompagne Jules Durand au cimetière Sainte-Marie le 23 février 1926, conduit par Charles Lefrançois brandissant le drapeau syndical des charbonniers. Rentré depuis peu du bagne, celui-ci avait également été condamné par erreur !

De nombreuses actions de réhabilitation

Depuis, la mémoire de Jules Durand est entretenue, notamment par les dockers du Havre, tandis que des œuvres littéraires (Armand Salacrou, Philippe Huet, etc.) rappellent la figure mythique du personnage dont la vie restait méconnue. L’association des Amis de Jules Durand est née en 2012 afin d’obtenir sa reconnaissance sociale, c’est-à-dire une réhabilitation véritable sur la place publique, sans tabou, dans l’analyse du processus destructeur de l’appareil judiciaire.

Parmi les actions des Amis de Jules Durand : l’inauguration de l’amphithéâtre Jules-Durand à l’université du Havre, la publication chez L’Harmattan de Jules Durand, un crime social et judiciaire (2015), suivie des Lettres de prison (2018), ou encore la réalisation d’une exposition itinérante, « Vie et combats de Jules Durand, docker charbonnier » (2016), et l’inauguration du square Jules-Durand dans le 14e arrondissement de Paris (2017).

Le 15 juin 2018, les Amis de Jules Durand faisaient don à la Ville du Havre d’une sculpture, œuvre d’Hervé Delamare, installée quai Colbert (l’ancien quai au charbon), tandis que la Compagnie Les Mots à dire créait « Un certain Jules Durand » et que le groupe Adèle Chignon recréait la chanson Sauvons Durand. Le 3 décembre 2018, le Théâtre du Lucernaire (Paris) faisait salle comble ; un nouveau public découvrait Jules Durand ! Mais il reste encore tant à faire...


ACTU 76    du 17 mars 2019 présente le livre dans l'annonce de l'émission "Je vous demande d'arrêter" (Radio Ouest Track) consacrée à Jules Durand, le 18 mars 2019


"Je vous demande d'arrêter", émission de Radio Ouest Track revisite la vie de Jules Durand et le livre Lettres de prison de Jules Durand